L’hallux valgus est une déviation de l’axe du gros orteil. Le gros orteil va vers l’extérieur et se tourne vers son axe.
Les causes sont multiples : faiblesse héréditaire des tissus et ligaments, pieds plats valgus, pieds hyperlaxes, port de mauvaises chaussures comme les chaussures à talons hauts qui donnent des instabilités l’articulation du gros orteil, chaussures pointues qui poussent le gros orteil vers l’extérieur.
Les causes sont donc diverses et variées mais l’hallux valgus doit être traités le plus rapidement possible de façon à freiner son évolution. Des compensations de cette déviations peuvent avoir des répercussions sur les autres orteils notamment le deuxième orteil en marteaux avec un hyper appui sous la deuxième tête métatarsienne, on peut également retrouver des répercussions sur le medio pied et l’avant pied.
Un hallux valgus unilatéral lors de la marche accélère le transfert du centre de gravité vers le pied opposé.
Il est aussi fréquemment associé à des rachialgies cervicales :
Lors de la marche, les ceintures scapulaires et pelviennes se croisent de façon à faire une rotation opposée, maximale en phase de propulsion du pas. Ce passage implique le gros orteil et notamment le muscle du long fléchisseur de l’hallux. Ce muscle de par son insertion sur l’os péronier participe à la stabilité du bassin (os iliaque) par l’intermédiaire du biceps fémoral. Lors de la marche, le bassin va réaliser une succession de mouvements qui vont de la position postérieure lors de l’attaque talon du pas, puis en position neutre en phase pendulaire pour finir en position antérieure lors de la propulsion sur le gros orteil. Le mouvement du bassin est donc sous l’influence de la mobilité du péronier, relai entre l’avant pied par le muscle du long fléchisseur de l’hallux et de l’iliaque par le muscle du biceps fémoral.
Lorsqu’il y a un déficit du long fléchisseur de l’hallux, cela se traduit par une pronation de l’avant pied et d’une rotation interne de la jambe qui sera compenser par un renforcement de l’action des muscles rotateurs externes de la hanche et principalement par le muscle piriforme. Cette augmentation de sa participation dans la stabilité du bassin aura une répercussion sur la mobilité sacrum/iliaque, modifiant ainsi la mécanique du mouvement de la ceinture lombo pelvienne et par le jeu des croisements des ceintures, celle la la mécanique du mouvement de la ceinture scapulaire, et donc de la rotation scapulaire cervicale.
Le port de semelles posturales améliore, le plus souvent, les symptômes locaux, les tensions nucales et scapulaires.
(« Pratiques de posturologie », ELSEVIER MASSON, p.97 ;98)
(CFPO Serge Helbert)